Chute des cheveux : l’hormone responsable et solutions efficaces !

Une hormone surnommée « destructrice de follicules » figure parmi les principales causes d’alopécie androgénétique. Des millions d’adultes en France sont concernés par ce processus, qui ne s’explique pas uniquement par l’hérédité ou l’âge.

Certaines stratégies validées scientifiquement permettent de limiter la progression ou d’inverser partiellement la situation. Les traitements naturels, les solutions médicamenteuses et les nouvelles approches thérapeutiques s’adaptent désormais à chaque profil.

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Pourquoi perd-on ses cheveux ? Comprendre les causes principales

Cheveux clairsemés, raie qui s’élargit, poignée de mèches abandonnée sur la brosse : la chute de cheveux ne choisit pas son camp. Hommes et femmes y font face, chacun à leur manière. Bien sûr, la génétique pèse lourd dans la balance, mais d’autres perturbateurs viennent bouleverser cet équilibre fragile. L’alopécie, terme désignant la perte de cheveux, se manifeste sous plusieurs aspects. Chez les hommes, la quasi-totalité des cas (97%) découle d’une prédisposition androgénique, dictée à la fois par le bagage familial et la sensibilité accrue aux hormones.

Les bouleversements hormonaux ne sont pas l’apanage masculin. Les femmes ressentent aussi ces effets, en particulier à des étapes charnières comme la grossesse, l’après-accouchement ou encore la ménopause. À la ménopause, la chute brutale des œstrogènes, parfois jusqu’à 80%, déséquilibre profondément la structure du cheveu. Certaines pathologies, telles que le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou les troubles thyroïdiens, influencent également la vitalité du follicule. Même la puberté, sur un terrain génétique marqué, peut déclencher une alopécie androgénétique.

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Le stress s’invite aussi dans l’équation. Une anxiété qui s’étire, une période d’épuisement, un choc brutal, et la chevelure s’allège en silence. Ce que l’on nomme alopécie réactionnelle survient souvent après ces tempêtes émotionnelles. Les carences nutritionnelles, fer, zinc, vitamines B, silicium, cuivre, affaiblissent le cuir chevelu, exposant à une perte de cheveux diffuse et persistante.

L’environnement, enfin, multiplie les embûches : traitements médicaux, chimiothérapie, produits capillaires agressifs, colorations à répétition, ou même changements de saison (automne, printemps) pèsent sur la densité capillaire. Chez les femmes, la raréfaction des cheveux concerne surtout le dessus et la zone frontale, tandis que chez les hommes, elle annonce la fameuse calvitie.

L’hormone DHT : le rôle clé dans la chute de cheveux

L’alopécie androgénétique prend racine dans le fonctionnement interne des androgènes. Chez les hommes, une écrasante majorité des pertes de cheveux s’explique par cette cause hormonale. Au centre du jeu : la dihydrotestostérone, ou DHT. Cette molécule naît de la conversion de la testostérone sous l’action de l’enzyme alpha-réductase. La DHT, une fois produite, se lie aux récepteurs présents à la base du cheveu.

Si la génétique s’en mêle, le cycle de vie des cheveux s’accélère dangereusement. Progressivement, le follicule se rétracte sous l’effet de la DHT : les cheveux deviennent de plus en plus fins, raccourcissent, puis laissent place à des zones clairsemées, voire totalement dégarnies. Chez les hommes, ce phénomène cible les tempes et le sommet du crâne. Chez les femmes, la densité diminue sur la partie supérieure ou frontale, tout en préservant la ligne d’implantation.

Voici ce qui se joue dans le détail :

  • DHT : accélère la croissance et raccourcit la durée de vie du cheveu
  • Enzyme alpha-réductase : convertit la testostérone en DHT, déclenchant le processus
  • Un terrain familial prédisposé aggrave le risque et la rapidité de la chute

La DHT ne cible pas tous les follicules de la même façon. Certains y échappent, d’autres non. Ce sont la génétique et la répartition des récepteurs androgéniques qui font la différence. Chez les femmes, la part hormonale explique environ 15 à 20% des cas de chute capillaire, généralement révélée lors de bouleversements majeurs comme la ménopause ou le SOPK.

Remèdes naturels et gestes quotidiens pour limiter la perte

Adopter une vision globale s’impose, avec la micronutrition et la nutrithérapie au cœur de la stratégie pour renforcer la chevelure. Les experts sont unanimes : privilégier une alimentation variée, riche en fer, zinc, cuivre, silicium, vitamines B6, B5 et D, stimule la croissance et la qualité des cheveux. Les déficits, souvent insidieux, compromettent la robustesse capillaire et précipitent la chute.

Dans certains cas, des compléments alimentaires ciblés, prescrits après analyse, pallient les carences et accompagnent les périodes de perte chronique ou saisonnière. Les plantes comme la sauge ou la grande ortie séduisent par leur capacité à réguler les hormones et à fortifier la fibre capillaire. On les retrouve en lotions, en tisanes ou sous forme d’extraits, pour une approche respectueuse du cuir chevelu.

Pour accompagner ces solutions, plusieurs gestes simples s’imposent au quotidien :

  • Brosser en douceur pour ne pas fragiliser les racines
  • Espacer les shampoings, privilégier des produits doux
  • Éviter les colorations répétées et agressives
  • Masser le cuir chevelu avec des huiles essentielles (romarin, cèdre de l’Atlas) ou végétales (ricin, jojoba) pour stimuler la circulation sanguine locale et soutenir la phase de pousse

Le mode de vie influe aussi : réduire la consommation de tabac et d’alcool, apprendre à mieux gérer le stress, tout cela se reflète sur la santé des cheveux. Le cheveu, fidèle baromètre de l’équilibre intérieur, exige de l’attention jour après jour, loin des promesses spectaculaires, mais fidèle à la patience et à la régularité.

hormone capillaire

Quels traitements médicaux envisager selon son profil ?

L’approche médicale face à la chute de cheveux s’ajuste en fonction du diagnostic et du contexte de chacun. Quand la cause hormonale, et tout particulièrement la DHT, est confirmée, il faut viser juste. Chez l’homme, le finastéride, qui inhibe la 5-alpha réductase, freine la conversion de la testostérone en DHT. Ce traitement oral montre des résultats, mais ses effets secondaires (troubles de la libido, moral en berne) doivent être pesés avec sérieux. Le minoxidil, utilisé en application locale, relance la croissance des cheveux tant chez l’homme que chez la femme, à condition de poursuivre le traitement sans interruption.

Pour les femmes, la spironolactone entre parfois en jeu lorsque le minoxidil ne suffit plus, surtout en présence d’hyperandrogénie comme dans le SOPK. Ce médicament bloque les récepteurs aux androgènes, permettant de freiner la perte sur le long terme. Si la chute est réactionnelle, corriger les carences (fer, zinc, vitamines du groupe B) et apaiser le stress deviennent prioritaires.

Les innovations en médecine esthétique avancent rapidement. Mésothérapie capillaire et injections de PRP (Plasma Riche en Plaquettes) dynamisent la repousse via un apport local de facteurs de croissance. Si la situation est sévère, la greffe de cheveux peut s’envisager, selon le stade déterminé par l’échelle de Hamilton (hommes) ou Ludwig (femmes). Le choix du traitement repose sur une évaluation dermatologique minutieuse, intégrant l’historique familial, le bilan hormonal et la classification précise du type d’alopécie.

Qu’il s’agisse de prévention, de gestes quotidiens ou de traitements ciblés, les solutions ne manquent pas pour reprendre la main sur la chute de cheveux. Parfois, un simple rendez-vous peut transformer le rapport à son miroir, et redonner à chacun le goût de se recoiffer sans arrière-pensée.